Collectivement connu sous le nom de la Seldarine, que l'on traduit par "Compagnie des frères et des soeurs des bois", le panthéon elfe est mené par Corellon Larethian. De nombreux dieux elfes entretiennent des liens étroits avec d'autres divinités sylvestres, comme Mailikki.
La Mère Ailée, Reine des Avariels
Déesse elfe intermédaire
Symbole : silhouette d'oiseau sur un nuage Plan natif : Arvandor Alignement : chaotique bon Attributions : air, climat, créatures volantes, pluie, fertilité, avariels Adorateurs : bardes, druides, elfes, rodeurs, ensorceleurs, voyageurs, créatures ailées Alignement des prêtres : CB, CN, NB Domaines : Air, Bien, Chaos, Elfes, Faune, Tempêtes Arme de prédilection :Coup de Tonnerre (bâton)
Aerdrië Faenya est l'expression elfe de la liberté et du dynamisme, ce qui explique qu'elle n'aime guère rester en place. Elle adore les sons produits par les instruments à vent et elle aime beaucoup créer des conditions atmosphériques imprévisibles, ce qui inclut parfois de violents orages. Cependant, sa principale joie consiste à sentir l'air l'effleurer lorsque le sol se trouve loin en contrebas. La Mère Ailée est une déesse distante qui s'implique rarement dans la culture elfe et elle est bien plus chaotique que le reste de la Seldarine. De toutes les espèces d'elfes, Aerdrië ne s'intéresse qu'aux avariels, dont il reste bien peu de représentants à Faerûn. Elle constitue également l'un des aspects d'Angharradh, la Triple Déesse.
L'Église d' Aerdrië est réduite et il existe peu de communication ou d'organisation entre les temples disséminés. Le clergé s'intéresse avant tout à l'exploration et au maintien de bonnes relations avec les races volantes conscientes (comme les aigles géants, les aarakocras, etc.). Avec le déclin des avariels (les elfes ailés), bien peu de prêtres elfes de la Mère Ailée sont capables de voler sans aide magique. Du coup, de nombreux frères et sœurs ailés travaillent à la création de nouveaux sorts et objets rendant possible le vol magique. Les plus aventureux partent même à la recherche de reliques d'antan qui permettent d'en faire autant. Dans le même esprit, des membres du clergé d'Aerdrië élèvent des montures ailées qu'utilise la cavalerie aérienne des royaumes elfes. D'autres encore élèvent dans leur jardin des oiseaux exotiques issus de contrées lointaines, dont ils exploitent parfois le plumage dans le cadre de la mode. En qualité de serviteurs de la Mère de la Pluie et des Tempêtes, les prêtres d'Aerdrië œuvrent en étroite collaboration avec de petits groupes d'elfes travaillant dans l'agriculture et l'horticulture, histoire d'assurer de bonnes conditions météorologiques à leurs cultures. Les frères et sœurs ailés sont également chargés de terrasser les créatures volantes maléfiques.
Les prêtres et druides d'Aerdrië Faenya prient pour obtenir leurs sorts à l'aube, quand la première brise balaye le pays. La Danse des vents tourbillonnants, qui se tient deux fois par an, lors des équinoxes de printemps et d'automne, célèbre le changement de saison et rend hommage à la Mère Ailée. En ces jours précis, le vent souffle toujours très fort, où que soient réunis les fidèles d' Aerdrië. Les participants font l'offrande de belles plumes et se joignent à des ballets aériens en se laissant emporter par le rythme d'instruments à vent. Ceux qui sont aptères ou qui ne disposent pas de moyen magique de vol se contentent d'user de lévitation en l'honneur de leur déesse. De nombreux prêtres et druides se multiclassent en ensorceleurs ou en rôdeurs.
Histoire/Relations :
À l'instar de l'ensemble de la Seldarine, Aerdrië sert Corellon, œuvre aux côtés des dieux elfes et s'oppose au panthéon drow. Elle œuvre également contre les dieux de la fureur (Aurile, Malar, Talos et Umberlie). Aerdrië est alliée aux dieux du vent, du vol, de la pluie et de la fertilité, parmi lesquels Akadi, Cyrrollalie, Isis, Lurue, Shaundakul et Sheela Peryroyl.
Dogme :
L'étendue céleste agitée d'un perpétuel changement est un grand présent de la Mère Ailée. Prenez votre envol pour danser avec les vents et cabrioler parmi les nuages. Honorez ceux qui vivent en compagnie d' Aerdrië et vénérez les oiseaux qui dansent sur ses tresses. Le changement est beau et du chaos naît la vie. Montez, planez, glissez et plongez avant de vous élever de nouveau. Profitez de la liberté que la Mère Ailée vous a octroyée.
La Triple Déesse, Reine d'Arvandor
Déesse elfe supérieure
Symbole : trois anneaux entrelacés dans un triangle Plan natif : Arvandor Alignement : chaotique bon Attributions : printemps, fertilité, plantation, naissance, défense, sagesse Adorateurs : ainés de la communauté, druides, elfes, fermiers, guerriers, sages-femmes, mères Alignement des prêtres : CB, CN, NB Domaines : Bien, Chaos, Elfes, Connaissance, Flore, Protection, Renouvellement Arme de prédilection :Hampe crépusculaire (pique ou lance)
Angharradh est l'aspect unifié d'un dieu, en fait constitué de trois déesses — Aerdrië Faenya, Hanali Celanil et Sehanine Lunarc — mais également une déesse à part entière qui reprend l'ensemble de leurs préceptes. Sa nature reflète donc les traits de personnalité de chacune des Trois, parmi lesquels la nature impulsive et capricieuse de la Mère Ailée, la nature romantique et affectueuse du Cœur d'Or, et la nature aussi sereine qu'éphémère de la Fille des Cieux de la Nuit. La fusion des Trois naquit de la trahison d'Araushnee (Lolth) et de la menace pour Arvandor et la Seldarine. De fait, la Triple Déesse affiche le sens de la protection et l'inflexible détermination de la Reine d'Arvandor. Malgré sa vigilance, la Retraite des Elfes, son annulation et le retour des drows dans le Cormanthor ont affaibli l'esprit même d'Angharradh. Du reste, les trois déesses sont de plus en plus souvent séparées.
L'Église d'Angharradh est avant tout un front uni de trois Églises séparées mais alliées. Les prêtres d'Angharradh servent la Triple Déesse comme le font ceux d'Aerdrië Faenya, Hanalï Celanil et Sehanine Lunarc. D'ailleurs, la plupart sont affiliés à l'un des aspects des Trois, leurs activités reflétant leur association à ce culte précis. Les prêtres d'Angharradh sont également considérés comme des sages que l'on consulte sur les sujets importants. Ils peuvent parfaitement être des prêtres d'Aerdrië Faenya, d'Hanali Celanil ou de Sehanine Lunarc, ainsi que de leur unique incarnation, Angharradh. Ils aident aux naissances, bénissent les enfants, contribuent aux semences et aux récoltes, et bénissent les guerriers qui se rendent au combat. Les sœurs totems les plus connues sont prisées pour leurs conseils auprès des tribus et aspirants totémiques.
Les prêtres et les druides d'Angharradh prient pour obtenir leurs sorts au moment de leur choix, mais qui correspond à celui où l'on adresse habituellement ses prières à l'une des trois déesses. Les membres du clergé d'Angharradh célèbrent les jours sacrés et cérémonies importantes de l'une des Trois tout dépend de l'aspect de la Triple Déesse qu'ils vénèrent. L'unique jour sacré célébré exclusivement par ceux qui prient Angharradh est la Fusion des Trois, qui se tient tous les quatre ans à Cinnaeloscor (le Jour de la paix de Corellon), plus connu sous le nom de Rencontre des Boucliers. Si ce jour sacré est plus généralement observé par les elfes en l'honneur de Corellon, les elfes de la lune célèbrent les aspects tripartites d'Angharradh et l'unification des Trois, qui sont à l'origine des siècles de paix en Arvandor et dans les royaumes elfiques de Faerûn. En plus de chanter des hymnes à la gloire de la Triple Déesse, les fidèles d'Angharradh se réunissent pour réaliser de grands exploits collectifs de magie. De nombreux prêtres et druides se multiclassent en guerriers.
Histoire/Relations :
Avant même que le Beau Peuple n'arpente les forêts de Faerûn, la Triple Déesse s'éleva de la grande bataille qui opposait la Seldarine à ceux oui suivaient la voie d'Araushnee. plus tard connue sous le nom de Lolth. Les Trois se réunirent pour soigner Corellon quand il fut terrassé par les machinations d'Araushnie, et l'Unique prit sa place à ses côtés en qualité de Reine d'Arvandor. Au sein de la Seldarine, Angharradh se situe juste derrière Corellon. Elle oeuvre en étroite collaboration avec les autres dieux elfes. Parmi ses autres alliés, on trouve Berronar Purargent, Chauntéa, Cyrrollalie, Eilistraée, Lurue, Mailikki, Mili, Mystra, Séluné, Sharindlar, Sheela Peryroyl, Sylvanus, Sunie et Yondalla. Ses ennemis sont les adversaires traditionnels de la Seldarine le panthéon drow (à l'exception d'Eilistraée), les dieux de la fureur (Aurile, Malar, Talos et Umberlie) et les divinités gobelinoïdes.
Dogme :
L'unité et la diversité offrent la force. Soyez toujours vigilant face à Celle Qui Fut Bannie et oeuvrez à la protection des terres du Beau Peuple contre le Mal. Rendez hommage à l'unique et aux Trois pour leur dessein collectif et leurs expressions personnelles de la vie. En mélangeant intérêts et talents variés, la créativité, la vie et l'art sont exaltés, de nouvelles idées découvertes.
Créateur des Elfes, Premier de la Seldarine, Couronne d'Arvandor
Dieu elfe supérieure
Symbole : croissant de lune Plan natif : Arvandor Alignement : chaotique bon Attributions : magie, musique, arts, artisanats, guerre, la race des elfes (du soleil en particulier), poésie, bardes, hommes d'armes Adorateurs : archers-mages, artisans, artistes, bardes, guerriers, grands-chefs, rodeurs, poètes, ensorceleurs, hommes d'armes, magiciens Alignement des prêtres : CB, CN, NB Domaines : Bien, Chaos, Elfes, Guerre, Magie, Protection Arme de prédilection :Sahandrian (épée longue)
Corellon Larethian est le leader du panthéon elfe. Les légendes prétendent même que la race des elfes naquit du sang qu'il perdit durant ses nombreuses batailles contre Gruumsh, du panthéon orque. Il incarne les plus nobles idéaux des elfes, se faisant à l'occasion un puissant dieu de la guerre (son épée longue Sahandrian fut forgée à partir d'un débris d'étoile) et protégeant son peuple avec tout le soin d'un artisan.
L'Église de Corellon insiste davantage sur son rôle de protecteur et d'artisan que sur celui de souverain des elfes. Elle surveille les frontières des contrées elfes, protège la communauté, contribue à la création de colonies et crée de magnifiques objets, à des fins utiles ou commerciales. Il est rare de trouver l'un de ses prêtres en position d'autorité, mais ils servent souvent d'intermédiaires dans les querelles opposant les races sylvestres. Ils contribuent également à la bonne marche du gouvernement.
Les prêtres prient la nuit, de préférence quand la lune est au plus haut dans le ciel. Ils ont de nombreux jours sacrés qui, pour la plupart, sont liés à des phénomènes astronomiques et restent donc espacés. Lateuquor. la Communion forestière du croissant de lune, est une cérémonie mensuelle qui se déroule durant le premier quart lunaire. On y joue de la musique, on y chante, on y danse et on y fait des offrandes d'objets finis. Les prêtres se multiclassent le plus souvent en archers-mages, en guerriers ou en magiciens.
Histoire/Relations :
Corellon est le créateur de la race des elfes et le seigneur des dieux elfes non mauvais, collectivement appelés la Seldarine « compagnie des frères et sœurs des forêts ». Celle-ci le respecte et l'honore, et il entretient des relations pacifiques avec les chefs des panthéons nains, gnomes et halfelins, sans oublier les dieux de la nature et du Bien faerûniens. Corellon compte Lolth (jadis son épouse) et Vhaeraun parmi ses ennemis, car il dut les chasser de la Seldarine lorsqu'ils lancèrent une attaque contre leurs semblables. Ses autres ennemis incluent Baine, Cyric, Talos, Malar et les dieux des panthéons orque et gobelinoïde. Dogme :
Les elfes sont les sculpteurs et les gardiens des. mystères sans fin de la magie. Créez la beauté et laissez votre esprit divaguer librement. Mettez-vous en quête de nouvelles expériences et coutumes. Protégez-vous de ceux qui souhaitent détruire ce qu'ils ne savent créer. Communiez avec le monde mystique de la nature. Prenez garde au retour des ténèbres bannies et soyez fort contre la corruption de la Reine Araignée.
Le Caméléon, Le Changelin Verdoyant, le Bouffon Féerique
Dieu elfe intermédiaire
Symbole : déflagration étoilée aux rayons asymétriques Plan natif : Arvandor Alignement : chaotique neutre Attributions : tromperie, changement, roublards Adorateurs : bardes, elfes, boute-en-train, roublards, ensorceleurs, escrocs Alignement des prêtres : CM, CB, CN Domaines : Chance, Chaos, Duperie, Elfe Arme de prédilection : Frappe Eclair (épée courte)
Erevan Ileserë est un dieu capricieux et imprévisible qui est capable de changer d’apparence à volonté. C’est l’un des dieux les plus gais du multivers, qui semble incapable de rester tranquille ou concentré sur une tâche pendant bien longtemps. Il aime causer du tort par malice, mais ses farces provoquent rarement la mort. Néanmoins, il se montre particulièrement dangereux quand des races sylvestres ou des elfes affaiblis sont menacés, et il se range toujours du côté des opprimés. Histoire/relations
Malgré sa nature volage, Erevan est un féroce partisan de la Seldarine. Il fait partie d’un groupe informel de mauvaises langues (incluant Brandobaris, Garl Brilledor et Tymora) qui s’attire souvent le courroux de divinités sérieuses, comme Heaum. Le gai luron qui lui sert de compagnon s’appelle Aasterinian, qui est un aspect du dieu draconique Hlal. Erevan et Aasterinian sont inséparables et leurs aventures légendaires inspirent de jeunes elfes qui rêvent de reproduire les exploits du mythique duo. Parmi ses plus fidèles alliés, on trouve Baravar Sombretoge, Dugimaren Brilletoge, Milil et Shaudakul. Erevan entretient une inimitié de longue date avec d’autres divinités roublardes, dont Beshaba et Mask, car leur cruauté et leur cupidité offensent sa nature allègre. Il s’oppose au panthéon drow. Ses frasques ont provoqué la colère de Baine, Loviatar et autres créatures mauvaises dénuées d’humour.
Dogme
Le changement et l’agitation pimentent la vie. Avancez sur le fil du rasoir, sans tenir compte des entraves de la société, l’esprit animé par le renouvellement perpétuel. A l’aide de vos farces aussi drôles qu’édifiantes, crevez le pharisaïsme, le prêchi-prêcha et la prétention qui nimbent la société bien pensante.
Clergé et temples
L’Eglise d’Erevan est dénuée de hiérarchie, car le culte n’est pas permis deux fois au même endroit et nul prêtre ne souhaiterait s’embêter à coordonner le clergé. Les prêtres d’Erevan sont farouches, espiègles, indépendants et imprévisibles, jouant de mauvais tours pour le simple plaisir que cela leur procure. Ils méprisent la sédentarité et prennent un malin plaisir à troubler l’ordre comme le règne des puissants, le plus souvent en semant le chaos. Les devoirs habituels des prêtres leur sont étrangers, et ils s’adressent principalement aux fidèles en leur montrant l’exemple et en leur enseignant les talents requis de la part de malicieux roublards.
Les prêtres d’Erevan prient pour obtenir leurs sorts à minuit, lorsque les ténèbres dissimulent leurs méchancetés. Les disciples du Caméléon se réunissent une fois par mois pour la Cabriole de minuit, qui se tient dans une clairière, à la lueur de la pleine lune. L’emplacement exact de chacune est un secret qu’on transmet aux fidèles de vive voix, quelques jours avant l’événement. Ceux qui parviennent à découvrir le lieu des festivités sont les bienvenus. A cette occasion, les disciples d’Erevan sont souvent rejoints par des créatures malicieuses, comme les sprites. Chaque Cabriole de minuit inclut sacrifice de beaux objets (le plus souvent dérobés), danse, vin coulant à flot, contes et farces interminables. De nombreux prêtres se multiclassent en roublards et en ensorceleurs. Ils renvoient plutôt qu’ils n’intimident les morts-vivants.
Symbole : paire d'yeux elfes dans les ténèbres Plan natif : Arvandor Alignement : chaotique neutre Attributions : elfes sauvages, parias, boucs émissaires, isolement Adorateurs : druides, elfes, parias, rôdeurs, roublards, espions, elfes sauvages Alignement des prêtres : CM, CB, CN Domaines : Chaos, Elfe, Faune, Flore, Voyage Arme de prédilection : Morsure d'Epine (dague)
Fenmarel Mestarine est toujours maussade et sérieux, tout le contraire du joyeux Erevan Ilserë. Il ne communique avec les membres d’autres panthéons que lorsque cela est absolument nécessaire. Quand il prend la parole, il est amer et cynique. Même s’il tente d’éviter toute forme d’engagement, le Loup Solitaire respecte toujours sa parole, de bon gré ou non. Fenmarel veille sur les frontières elfes dans les forêts, jungles et autres environnements en recul, un peu comme le fait Corellon dans les contrées plus importantes. Il s’intéresse avant tout aux elfes sauvages, dissimulés au plus profond des forêts denses de Faerûn.
Histoire/relations
Le Loup Solitaire est lui-même une sorte de paria au sein de la Seldarine, qui n’en reste pas moins son alliée officielle et qu’il soutient dans sa perpétuelle guerre contre les dieux drows mauvais. Il ne s’entend bien qu’avec Solonor Thelandira (que l’on dit être son frère), Shevarash, Gwaeron Bourrasque et Eilistraée. Seul le bon cœur de Sehanine Lunarc ramène parfois le Loup Solitaire près de la Seldarine.
Dogme
Le monde est dur et impitoyable. Il exige des compromis de la part de ceux qui souhaitent emprunter leur propre voie. Ne comptez que sur vous-même pour vous protéger, car la trahison est facile. Usez de camouflage, de tromperie et de secret. Suivez la voie du Loup Solitaire, car c’est celle de l’indépendance.
Clergé et temples
L’Eglise de Fenmarel est principalement constituée de parias et de petites tribus d’elfes sauvages. Du coup, elle ne s’encombre guère de hiérarchie. Les parias de la société elfe qui parviennent à se tailler une place au sien d’une autre culture sont habituellement des fidèles laïques, et non des prêtres. Les membres du clergé instruisent leurs semblables dans l’art des compétences qu’enseigne leur dieu, parmi lesquelles l’espionnage, la survie, la tromperie, la guérilla et l’utilisation du poison, histoire de se débarrasser de leurs ennemis en toute subtilité. En fait, hormis leur propre personne, ils n’ont guère de responsabilités.
Les prêtres et les druides de Fenmarel prient pour obtenir leurs sorts au crépuscule, lorsque l’obscurité commence à tomber sur le pays. L’Eglise de Fenmarel ne célèbre pas de jours sacrés connus. En fait, les individus ou groupes d’individus vénèrent le Loup Solitaire en le servant personnellement, selon leur imagination. De nombreux parias marquent le jour de leur bannissement personnel par une contemplation privée. De leur côté, les tribus d’elfes sauvages soulignent les anniversaires d’événements importants dans le cadre de leur histoire orale, la plupart correspondant à des phénomènes astronomiques visibles à l’œil nu. De nombreux membres de ce clergé se multiclassent en rôdeurs ou en roublards. Ils renvoient plutôt qu’ils n’intimident les morts-vivants.
Le Cœur d'Or, Rose Captivante, Dame Cœur Doré
Déesse elfe intermédiaire
Symbole : cœur doré Plan natif : Arvandor Alignement : chaotique bon Attributions : amour, idylles, beauté, enchantements, objets magiques artistiques, arts fins, artistes Adorateurs : esthètes, artistes, enchanteurs, amants, ensorceleurs Alignement des prêtres : CB, CN, NB Domaines : Bien, Chaos, Charme, Elfe, Magie, Plaisir, Protection Arme de prédilection : un cœur étincelant (dague)
Hanali Celanil est dotée d’une beauté intemporelle et d’une nature douce. Elle pardonne toujours les transgressions mineures et adore récompenser ses disciples en leur offrant amour et affection. Elle incarne les idylles, la beauté, l’amour et la joie des elfes, ses seuls défauts étant sa vanité et sa nature frivole. Bien qu’elle apparaisse rarement à ses fidèles, Hanali se réjouit de voir l’amour parmi les elfes, et elle agit souvent dans le secret pour protéger de jeunes amants. Elle constitue également l’un des aspects d’Angharradh, la Triple Déesse.
Histoire/relations
A l’instar du reste de la Seldarine, Hanali rend compte à Corellon et s’oppose aux machinations des divinités drows mauvaises et des dieux de la fureur. Elle s’oppose également aux cruelles tyrannies d’autres dieux, comme Baine, Cyric, Shar et Talona. Parmi ses alliés, on trouve Eilistraée, Cyrrollalie, Isis, Lliira, Lurue, Milil, Sharess, Sharindlar, Sheela Peryroyl, Sunie et Tymora.
Dogme
La vie vaut d’être vécue pour la beauté du monde et l’amour qui rapproche les cœurs. Nourrissez ce qui est beau dans la vie et laissez l’émerveillement de la beauté égayer l’existence de vos proches. La plus grande des joies est le ravissement d’un nouvel amour et l’idylle qui naît d’une telle étreinte. Dénichez l’amour où qu’il se trouve et assurez-vous qu’il s’épanouisse, afin que tous puissent profiter de la joie et de la beauté qu’il produit. Offrez asile et secours aux jeunes amants, car leur cœur constitue le véritable fil de la vie.
Clergé et temples
Les prêtres d’Hanali sont frivoles et quelque peu orgueilleux. Ils s’abandonnent aisément à la danse et aux célébrations joyeuses. Leur hiérarchie est quasi inexistante et ils peuvent rejoindre ou quitter les rangs du clergé comme bon leur semble. Ils président les mariages et les cérémonies de rite du passage des jeunes elfes, même si eux-mêmes ne sont pas obligés de se marier. En effet, Hanali s’intéresse avant tout à l’amour, pas au mariage. Les membres du clergé d’Hanali passent leur temps à cultiver la beauté et l’amour sous toutes leurs formes. De nombreux prêtres de Dame Cœur Doré entretiennent de beaux jardins, alors que d’autres accumulent des collections de gemmes, de sculptures cristallines et d’autres œuvres d’art. Bien qu’ils préfèrent l’or et le cristal, en particulier les bijoux et statues, ils admirent, collectionnent et exposent l’art sous toutes ses formes. Ils doivent constamment être bien habillés et arborer au mieux leur beauté.
Les prêtres d’Hanali prient pour obtenir leurs sorts lorsque la lune est au plus haut dans le ciel et lorsqu’il y a de l’amour dans l’air. Bien qu’ils se livrent à de fréquentes festivités impromptues, leur plus grande célébration se tient tous les mois sous la vive lueur de la pleine lune. Ces jours sacrés sont appelés les Secrets du cœur, car les participants vivant une idylle sont censés y réaliser une véritable éclosion affective, ce qui leur permet de mesurer la force de leurs sentiments. De même, la beauté intérieure des participants se manifeste de façon visible, sous la forme de joues vermeilles et d’un regard étincelant durant les jours qui suivent. Pendant ces festivals sacrés, on adresse également des offrandes d’objets de grande beauté à Dame Cœur Doré, certains rejoignant Arvandor alors que les autres seront partagés entre les disciples d’Hanali. Il n’est pas rare que des artistes profitent de tels événements pour dévoiler leur dernière œuvre. On y rencontre également de jeunes amants s’engageant dans le secret ou devant l’assemblée, car cela attire les faveurs d’Hanali. Ses prêtres se multiclassent souvent en enchanteurs ou en ensorceleurs.
Le Fécond, Seigneur du Temps, le Sage du Crépuscule
Dieu elfe intermédiaire
Symbole : soleil couchant Plan natif : Arvandor Alignement : chaotique bon Attributions : temps, longévité, les moments de choix, histoire Adorateurs : bardes, disciples divins, elfes, gardiens du savoir, érudits, professeurs Alignement des prêtres : CB, CN, NB Domaines : Bien, Connaissance, Elfe, Temps Arme de prédilection : le Bâton du Temps (bâton)
Labelas Enoreth est un dieu philosophe, un professeur et un instructeur patient. Il affiche un comportement calme et méditatif, et n’est guère porté sur les actions soudaines et les allocutions empressées. Selon la légende, il se défit de l’un de ses yeux contre le pouvoir de sonder le temps. Labelas s’attache aux changements entre les générations et à l’accroissement du savoir et de la sagesse au sein des elfes. Il s’intéresse donc rarement à la vie des individus.
Histoire/relations
Labelas entretient des liens étroits avec l’ensemble de la Seldarine, même si Erevan Ilserë met sa patience à bout. Labelas est depuis longtemps très proche de Mystra sous toutes ses incarnations. Ses autres alliés incluent Déneïr, Cyrrollalie, Eilistraée, Milil, Oghma et Savras. Clangeddin Barbedargent lui tient encore rancune, suite à une bataille s’étant déroulée sur l’île de Ruythym, durant le Temps des troubles. Labelas s’oppose aux dieux de l’entropie et de la mort, en particulier Yeenoghu (le démon gnoll), Velsharoon et dieux drows du Mal.
Dogme
La marche du temps est inexorable, mais les bénédictions du Fécond permettent aux enfants de Corellon de mener une existence longue et profitable, sans être diminués par le passage des années. Consignez et préservez les leçons de l’histoire. Tirez les enseignements du passé. Enfin, le soleil se couche toujours avant que ne débute une nouvelle journée.
Clergé et temples
L’Eglise de Labelas n’est pas très importante, mais elle est particulièrement organisée. En effet, les archives renfermant pratiques et croyances traditionnelles remontent à des millénaires. Les prêtres de Labelas sont les gardiens de l’histoire et des connaissances elfiques, et ils sont chargés de mettre la main sur des faits oubliés. Ils recueillent et protègent les connaissances sacrées, et les consignent à l’attention des générations futures. Les membres du clergé de Labelas sont également des philosophes et professeurs, responsables de l’éducation des jeunes et de l’acquisition de connaissances.
Les fidèles de Labelas ne célèbrent pas de jour sacré précis, car le passage du temps est uniforme, indépendant des événements qui se déroulent à intervalles réguliers. En réalité, les disciples du Fécond se rassemblent tous les jours dans de petites clairières, non loin des temples, alors que le soleil se couche pour marquer le passage d’une nouvelle journée. Ce rituel quotidien est connu sous le nom du Passage du temps. On y dit des prières à Labelas, notamment pour recouvrer ses sorts, et on y récite tout ce que l’on a appris durant la journée passée afin que les gardiens du savoir l’Arvandor accomplissent leur devoir. De nombreux prêtres se multiclassent en bardes, en disciples divins ou en gardiens du savoir.
Symbole chêne Plan natif Arvandor Alignement chaotique bon Attributions bois, nature, elfes sauvages, druides Adorateurs druides, rôdeurs, elfes sauvages Alignement des prêtres CB, CN, NB Domaines : Bien, Chaos, Elfe, Fées, Flore, Protection Arme de prédilection Bâton du Chêne (bâton)
Rillifane Rallathil a toujours été calme, réfléchi et stable. C’est certainement le dieu le moins frivole de la Seldarine, le moins susceptible d’agir sur un coup de tête. Souvent, il adopte un air grave et semble perdu dans ses pensées. Le Seigneur des Arbres est le protecteur des bois et le gardien de l’harmonie de la nature. Ses prêtres le comparent généralement à un grand chêne s’élevant au cœur d’Arvandor, si grand que ses racines se mêlent à celles de toutes les plantes du monde. Le grand arbre attire à lui le flux et le reflux des saisons et s’épanouit au sein des forêts des elfes verts. Dans le même temps, il protège et soutient leurs contrées contre les épidémies, les prédateurs et les agressions de toutes sortes. Rillifane Rallathil est le dieu tutélaire des elfes des bois et, dans une moindre mesure, des elfes sauvages.
Histoire/relations
Rillifane est un très vieux dieu, plus vieux encore que Labelas Enoreth si l’on en croit les rumeurs, car l’arbre vénérable est éternel et ne connait pas la mort. Il est en bons termes avec l’ensemble de la Seldarine, ainsi qu’avec les dieux sylvestres et féeriques. Parmi ses ennemis, on trouve Malar, Talos et les dieux drows maléfiques.
Dogme
Le Grand Chêne tire son énergie de toutes les créatures vivantes du monde. Il les nourrit et les protège des menaces extérieures. Vivez en harmonie avec la nature et faites en sorte que chaque être vivant puisse y jouer son rôle. A l’instar des innombrables branches du Seigneur des Arbres, ses fidèles constituent ses agents mortels au sein de la nature. Protégez les grandes forêts de ceux qui dévastent leurs richesses et ne laissent que destruction dans leur sillage. Opposez-vous à l’anéantissement rapide ou lent de la bonté de Rillifane. Tel le Grand Chêne, tenez tête à ceux qui désirent assouvir leurs désirs immédiats.
Clergé et temples
L’Eglise du Seigneur des Arbres reste généralement immobile et silencieuse, ne sortant de sa retraite que pour aider les elfes et autres créatures sylvestres. La hiérarchie du clergé est divisée en régions et en branches, chaque prêtre jouant un rôle bien précis. Les druides composant l’essentiel de l’Eglise de Rillifane veillent sur les forêts et ceux qui y vivent, s’opposant farouchement à toute pratique de déforestation. De nombreux prêtres agissent en qualité d’ambassadeurs de la foi, œuvrant en dehors des communautés d’elfes des bois pour apprendre aux autres races (y compris les autres espèces d’elfes) à mieux vivre en harmonie avec la nature. Cependant, en temps de guerre, les chefs de toutes les régions unissent les branches de la foi et les guerriers elfes des bois. Les prêtres de Rillifane sont les ennemis mortels de ceux qui chassent par plaisir ou blessent les arbres, que ce soit par malice ou inutilement. Ils vouent une haine sans borne aux prêtres de Malar, car les disciples du Seigneur des Bêtes traquent souvent les elfes et leur éthos est anathème aux yeux de ceux qui servent le Seigneur des Arbres. Le clergé de Rillifane est chargé de dénicher et d’anéantir les plantes douées de conscience dont la nature a été corrompue par des forces externes.
Les prêtres et les druides de Rillifane prient pour obtenir leurs sorts à l’aube, lorsque les premiers rayons du soleil nourricier apparaissent à l’horizon. Les fidèles se réunissent deux fois par an, durant les équinoxes. Ils se livrent alors à des danses féeriques dans de grandes clairières de chênes, au plus profond de vastes forêts. Le bourgeonnement est une fête des plus joyeuses qui rend hommage à la vie. Après une longue période de jeûne, on y danse et chante. On entreprend également en ce jour la traque d’un noble et vénérable cerf, dont la venaison sert à rompre le jeûne des fidèles du Seigneur des Arbres. Ce rituel rend hommage à la générosité de Rillifane et rappelle à ses disciples le cycle naturel de la vie qui se déroule sous les rameaux de la divinité. La Transformation marque l’arrivée de l’automne et les vibrantes nuances de couleurs qui chamarrent alors la canopée du Seigneur des Arbres. Les elfes des bois et les elfes issus d’autres espèces qui aspirent à une sorte de renaissance spirituelle ou à quelque changement dans leur vie se réunissent pour célébrer le vœu éternel de Rillifane, selon lequel les arbres fleuriront de nouveau et la vie se poursuivra. De nombreux prêtres et druides se multiclassent en rôdeurs.
Seigneur du Monde Sous-Marin, le Prince Dauphin
Dieu elfe intermédiaire
Symbole dauphin Plan natif Arvandor Alignement chaotique bon Attributions océans, elfes des mers, création, connaissance Adorateurs druides, elfes, pêcheurs, rôdeurs, sages, marins Alignement des prêtres CB, CN, NB Domaines : Bien, Chaos, Connaissance, Eau, Elfe, Océan Arme de prédilection Trident des Abîmes (trident)
Sashalas des Abîmes est un leader charismatique et un créateur inspiré dont l’art est en perpétuelle mutation. Contrairement aux autres membres de la Seldarine, il se contente rarement de ce qu’il fait et cherche toujours à s’améliorer. Sashalas peut être capricieux et inconstant, et de nombreux mythes abordent ses exploits amoureux avec des sirènes, des elfes des mers, des humaines, voire des demi-déesses. Son épouse, Trishina tolère ses écarts, mais il n’a tout de même pas intérêt à pousser le bouchon trop loin. La Seldarine prend un malin plaisir à observer Trishina le suivre et déjouer ses efforts, généralement en donnant un avertissement à l’objet de son désir.
Histoire/relations
A l’instar des autres dieux elfes, Sashalas des Abîmes rend des comptes à Corellon et s’oppose aux efforts du panthéon drow. Cependant on pourrait presque penser que le Prince Dauphin appartient à un autre panthéon, composé de toutes les divinités du monde sous-marin. Ses alliés incluent Cyrrollalie, Eillistraée et valkur. Il affronte divers dieux des profondeurs, comme Umberlie et les divinités des Kuo-toas et autres sahuagins.
Dogme
Livrez-vous aux grands courants et aux mers profondes. Réjouissez-vous dans la beauté et la vie du généreux monde sous-marin. Profitez de la joie de la création et accroissez-en la myriade d’aspects. Ne cherchez pas à retenir ce qui doit changer et apprenez à aimer le changement. Découvrez de nouvelles créatures aquatiques qui honorent les us du Seigneur du Monde Sous-Marin, et faites-vous en des alliés contre ceux qui ne distinguent que de l’obscurité dans les profondeurs. Suivez la voie du dauphin. Servez la connaissance et l’utilisation de la mer par des peuples raisonnables. Combattez ceux qui souillent ou épuisent sa beauté et sa générosité.
Clergé et temples
L’Eglise de Sashalas des Abîmes est une organisation découpée en régions, chacune correspondant à une mer ou à un océan. Son clergé est mieux organisé que celui des autres divinités elfes, car il sert de médiateur avec les races non aquatiques. Les prêtres et les druides, appelés les dauphiens, se livrent à des échanges réguliers avec les dauphins vivant non loin de leurs communautés. Du reste, les druides les plus vieux sont toujours accompagnés par des dauphins. Les prêtres de Sashalas tenter de nouer et d’entretenir des relations avec les elfes terrestres quand cela est possible. Grâce à leur immense réseau de contacts, ils déjouent de nombreuses tentatives d’incursions de sahuagins, ce qui leur vaut leur plus grande haine. Les dauphiens prennent également la tête des chasses aux requins et des assauts menés contre les communautés de sahuagins.
Les prêtres et les druides de Sashalas des Abîmes prient pour obtenir leurs sorts durant la marée haute la plus proche de midi. Chacun honore personnellement le Prince Dauphin en créant des œuvres d’art et autres merveilles. Ainsi, on lui adresse des prières au début et au terme de telles entreprises. Les pratiques religieuses quotidiennes permettent de remercier le dieu pour sa bonté et la beauté du monde sous-marin. Cependant, les rituels les plus importants se déroulent lors de marées particulièrement basses ou hautes. On les qualifie de Grand Flux et de Reflux des profondeurs. Durant ces cérémonies, les dauphiens lui font des offrandes d’objets précieux de grande valeur. Dans le même temps, les acolytes nagent en exécutant des motifs complexes. Accompagnés de dauphins, ils entonnent de puissants chants de louanges adressés au Seigneur du Monde Sous-Marin et à ses créations. Bien que le format des deux cérémonies soit similaire, le Grand Flux est une célébration enjouée insistant sur la beauté, la créativité et l’art, alors que le Reflux des profondeurs est une cérémonie lugubre et martiale qui s’attache au souvenir de ceux qui sont perdus et qui appelle à la vigilance contre les ennemis du monde sous-marin. De nombreux prêtres et druides se mutliclassent en rôdeurs.
Fille du Ciel de la Nuit, le Nuage Lumineux, Dame des Songes
Déesse elfe intermédiaire
Symbole croissant de brume surplombant une pleine lune Plan natif Arvandor Alignement chaotique bon Attributions mysticisme, rêves, mort, voyages, transcendance, la lune, les étoiles, les cieux, elfes de la lune Adorateurs devins, elfes, demi-elfes, illusionnistes, adversaires des morts-vivants Alignement des prêtres CB, CN, NB Domaines : Bien, Chaos, Connaissance, Elfe, Illusion, Lune, Voyage Arme de prédilection Hampe Lunaire (bâton)
Il est rare que Sehanine Lunarc s’intéresse directement aux événements qui agitent Faerûn, étant déjà fort occupée à voiler les retraites elfes d’illusions et à guider les siens vers de telles contrées. Son pouvoir croît et décroît en accord avec les phases de la lune, atteignant son paroxysme lorsque celle-ci est pleine. Comme il sied à la déesse elfe des mystères, Sehanine s’entoure de secrets et d’illusions, sans compter qu’elle prend rarement la parole, préférant de loin communiquer via rêves, visions et autres biais mystiques. Sehanine est un être spirituel et éphémère, qui ne saurait être réellement défini et qui, à l’instar d’une mante de poussière d’étoile, semble n’être que pure sérénité. Elle constitue également l’un des aspect d’Angharradh, la Triple Déesse.
Histoire/relations
Sehanine est la plus puissante des divinités féminine de la Seldarine. Selon la légende, ses larmes se seraient mêlées au sang de Corellon pour créer la race des elfes. Elle entretient une alliance étroite avec l’ensemble de la Seldarine, en particulier Corellon, Aerdrië et Hanali, et s’entend à merveille avec d’autres dieux, parmi lesquels Baravar Sombretoge, Cyrrollalie, Dumathoïn, Eilastraée, Kelemvor, Lurue, Milil, Mystra, Savras, Segojan Hanteterre, Shaundakul, Séluné, et Urogalan. Ses ennemis incluent Cyric, Gruumsh, Malar, Shar, les dieux de la fureur, Velsharoon et les divinités drows maléfiques.
Dogme
La vie est une série de mystères dont les secrets sont dissimulés par le Nuage Lumineux. Quand l’esprit transcende ses limites mortelles et découvre de nouveaux mystères, il acquiert une forme supérieure et le cycle de la vie se poursuit. Contemplation et méditation permettent de communier avec la Dame des Songes. Via rêves, visions et augures, la Fille du Ciel de la Nuit dévoile l’étape et la destination suivantes dans le voyage sans fin des merveilles mystiques que sont la vie et la mort.
Clergé et temples
L’Eglise de Sehanine est auréolée de mystère et on ne sait rien de sa hiérarchie secrète. Les prêtres de Sehanine sont les devins et les mystiques de la société elfe. Ce sont également les conseillers spirituels des elfes et demi-elfes qui cherchent à emprunter la voie de l’Illumination pour transcender leur condition actuelle. En qualité de gardiens et de protecteurs des morts, les prêtres de Sehanine organisent et administrent les rites funéraires et veillent sur les défunts. Ils dénichent et détruisent les morts-vivants, car Sehanine prétend qu’ils relèvent du blasphème – à l’exception des baelnornos et autres morts-vivants d’alignement bon qui prolongent volontairement leur existence pour se mettre au service de leur prochain. En qualité de défenseurs des contrées elfiques, les prêtres de Sehanine sont également responsables de la création et de la pérennité des illusions qui protègent ces sanctuaires, mais également de la détection de tout éventuel danger. La mission première des prêtres itinérants consiste à mettre la main sur les connaissances magiques et ésotériques oubliées, plus particulièrement quand elles ont trait aux illusions et autres divinations. D’autres recherchent les enclaves d’elfes isolées pour leur offrir des nouvelles du monde extérieur.
Les prêtres de Sehanine prient pour obtenir leurs sorts au moment de la journée où la lune est la plus pleine. Les fidèles célèbrent tout un éventail de jours sacrés, tous liés à la position des divers corps célestes, et plus particulièrement aux phases de la lune et aux éclipses. Nombre de ces réjouissances ne se tiennent qu’une fois par décennie, une fois par siècle ou une fois par millénaire. Les célébrations les plus courantes ont lieu tous les mois, la nuit de pleine lune. Les Consécrations lunaires, comme on les appelle, insistent sur la méditation personnelle et la transe collective. A l’occasion, Sehanine se manifeste via ses adorateurs réunis, liant leur esprit pour procéder à un véritable partage spirituel. Ces jours sacrés s’achèvent sur une joyeuse danse improvisée, qui se déroule sous l’œil de la manifestation de la lune la plus visible de la journée et qui dure jusqu’aux premiers rayons de l’aube. Une fois par an, dans le cadre des rites mystiques du Nuage lumineux, les fidèles de Sehanine se rassemblent durant la nuit de la fête de la Lune. Semblables en de nombreuses façons aux Consécrations lunaires mensuelles, ces rites sont célèbres pour la manifestation de Sehanine via laquelle les adorateurs réunis sont transformés en une lueur argentée et scintillante qui s’élève vers les cieux. Durant ces vols mystiques, les mystères sacrés de Sehanine sont dévoilés aux participants, chacun apprenant des secrets convenant à son niveau de développement spirituel actuel. La cérémonie s’achève lorsque le halo de lumière revient sur terre et que la forme des fidèles se fond. De nombreux prêtres se multiclassent en devins ou en illusionnistes.
L'Archer Noir, le Chasseur Nocturne
Demi-dieu elfe
Symbole flèche brisée surmontant une larme Plan natif Arvandor Alignement chaotique neutre Attributions haine des drows, vengeance, croisades, sentiment de perte Adorateurs arches-mages, archers, elfes, guerriers, chasseurs, rôdeurs, soldats, ensorceleurs Alignement des prêtres CM, CB, CN Domaines : Chaos, Elfe, Guerre, Justice, Vengeance Arme de prédilection l'Arc Noir (arc long)
Shevarash est un dieu taciturne, violent et consumé par des pensées de rancune et de vengeance. Hormis la colère et une brève exultation après chaque victoire, il n’affiche aucune émotion. L’Archer Noir ne fait montre d’aucune patience à l’égard de ceux qui ne partagent pas sa soif de vengeance. En outre, il ne semble guère avoir l’envie de modérer sa croisade dans l’intérêt de la paix. Il anticipe souvent les attaques que mènent les drows, notamment contre les communautés elfes relativement mal défendues. Cependant, quand il réagit trop tard pour empêcher la répétition d’un acte qui le hante toujours, Shevarash charge ses agents de traquer les elfes noirs dans l’Outreterre jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un.
Histoire/relations
Il y a de cela près de six mille ans, une armée de duergars et de drows jaillit de l’Outreterre et massacra l’ensemble des participants à un rassemblement entre elfes et nains de la surface qui souhaitaient renouveler leur alliance. Shevarash fut l’un des survivants. Devant le carnage, il promit à Corellon de ne pas rire ou sourire avant que Lolth et ses disciples pervertis ne soient anéantis. Après une vie entière passée à combattre les drows, il fut abattu et subit l’apothéose avec l’aide de Fenmarel Mestarine. Depuis, il s’est allié à des ennemis de Lolth et autres dieux en quête de vengeance, parmi lesquels Callarduran Doucemains, Hoar, Shar et Shaudakul. Ses principaux ennemis sont les dieux drows maléfiques, principalement Lolth et Vhaeraun, et les autres dieux du Mal de l’Outreterre.
Dogme
Le plus grand ennemi de la Seldarine est Lolth, qui chercha à corrompre Arvandor et à renverser le Créateur des Elfes. Les plus grands ennemis du Beau peuple sont les drows, les disciples pervertis de la Reine des Araignées qui furent attirés dans sa noire toile il y a bien longtemps de cela. Rédemption et vengeance passent forcément par l’anéantissement total des drows et des dieux sombres qu’ils servent. Alors seulement, connaîtrons-nous de nouveau la joie de vivre. Chassez sans peur.
Clergé et temples.
L’Eglise de Shevarash est réduite, mais disciplinée. En effet, seule une action mûrement réfléchie permettra d’éradiquer les drows. Les disciples du Chasseur Nocturne sont consumés par leur quête visant à flairer puis anéantir les drows et la source du pouvoir de leurs sombres dieux. De fait, depuis sa fondation entreprise par les lieutenants de Shevarash, suite au décès et à l’apothéose de leur leader, l’Eglise de l’Archer Noir s’attache entièrement à sa campagne militaire contre les drows. Les prêtres passent leurs journées à s’entrainer, concevant des techniques de guerre appropriées à l’Outreterre, surveillant les entrées connues de celle-ci et participant à des raids éclair ou de grande envergure contre les territoires drows. De nombreux membres de ce clergé se joignent à des groupes d’aventuriers désireux d’explorer l’Outreterre, car de nouvelles lames sont toujours les bienvenues dans la lutte contre les drows. L’invasion récente contre le Cormanthor par les drows n’a fait que relancer la croisade de plus belle, et les armées religieuses de Shevarash se préparent pour une guerre totale sous le couvert des forêts.
Les prêtres de Shevarash prient pour obtenir leurs sorts au crépuscule, juste avant que les drows ne se glissent dans les contrées de lumière. Durant la nuit de l’Hiver fatal, le culte de Shevarash pleure le souvenir du massacre de la Noire Cour. Durant ce jour sacré, ceux qui souhaitent rejoindre les rangs du clergé sont initiés à la foi et, au plus fort de la nuit, font vœu de ne jamais renoncer à leur droit à la vengeance. En hommage au serment originel de leur dieu, les nouveaux prêtres jurent de ne pas rire ou sourire avant que la Reine des Araignées et les autres dieux sombres des drows ne soient terrassés et leurs disciples anéantis. La plupart des prêtres se multiclassent en rôdeurs, mais certains empruntent aussi la voie de l’archer-mage, du guerrier ou de l’ensorceleur. Ils renvoient plutôt qu’ils n’intimident les morts-vivants.
OEil Perçant, le Grand Archer
Dieu elfe intermédiaire
Symbole flèche argentée avec un empennage vert Plan natif Arvandor Alignement chaotique bon Attributions tir à l'arc, chasse, survie en milieu sauvage Adorateurs archers-mages, archers, druides, elfes, rôdeurs Alignement des prêtres CB, CN, NB Domaines : Bien, Chaos, Elfe, Flore, Guerre Arme de prédilection Long Tir (arc long)
Solonor Thelandira est toujours à la poursuite d’une proie et ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Contrairement à de nombreux chasseurs, le Grand Archer ne traque ses proies que pour conserver un équilibre entre les espèces et pour anéantir le Mal, et plus particulièrement les drows. Son comportement sévère, voire austère, reflète les difficultés auxquelles il est confronté dans la création d’un compromis entre les forces concurrentes de la civilisation et de la nature, de l’instinct et de la connaissance, de la sauvagerie et des affaires domestiques. Solonor possède un sens de l’honneur exacerbé et il ne donne jamais sa parole à la légère. Il ne combat pas ses ennemis au corps à corps, mais les traque sans relâche, tirant les flèches de son inépuisable carquois.
Histoire/relations
A l’instar des autres membres du panthéon elfe, Solonor rend des comptes à Corellon et s’entend bien avec l’ensemble de la Seldarine. Parmi ses autres alliés, on trouve les dieux de la nature bienveillants et Sylvanus. Ses plus grands ennemis sont Malar et Talos, suivis de près par Lolth.
Dogme
Restez en harmonie avec la nature et opposez-vous aux efforts de ceux qui souhaitent perturber le fragile Equilibre. Protégez les lieux sauvages des empiètements excessifs et œuvrez aux côtés de ceux qui s’établissent pour préserver la beauté les ayant attirés. Chassez pour vous nourrir uniquement, en éliminant les individus vieux et faibles du troupeau pour que l’ensemble de l’espèce prospère. A l’instar d’une flèche que l’on tire, il est difficile de mettre un terme aux conséquences de ses actes. Choisissez vos cibles avec soin, car un geste inconsidéré à parfois des conséquences à plus long terme.
Clergé et temples
L’Eglise de Solonor est des plus disparates, et il existe très peu de communication entre ses prêtres, sauf quand il s’agit d’échanger quelque information. Ses prêtres servent d’éclaireurs et d’archers dans les armées elfes, mais aussi de fabricants d’arcs, de fabricants de flèches et d’instructeurs au tir à l’arc dans les colonies elfes. Enfin, ce sont aussi les chasseurs des communautés rurales les plus éloignées. Parmi tous ces membres du Beau Peuple qui se tiennent le plus souvent à l’écart des atours de la civilisation, les prêtres de Solonor président les cérémonies d’initiation au monde des adultes. Les « yeux de faucon » servent le Grand Archer en œuvrant au maintien de l’équilibre de la nature. Les prêtres de Solonor sont les ennemis mortels des fidèles de Malar et de Talos, et ils se joignent souvent aux forces de Rillifane Rallathil pour exterminer les disciples de ces dieux maléfiques, où qu’ils se trouvent.
Les prêtres et les druides de Solonor prient pour obtenir leurs sorts lorsque la lune est au plus haut dans le ciel, quelle que soit l’heure de la journée. Habituellement, les fidèles du Grand Archer se tiennent à l’écart des réjouissances frivoles, ne voyant en elles que d’inutiles distractions. Une fois par mois lunaire, sous la douce lueur de la lune, ils se rassemblent afin de remercier leur dieu pour l’adresse qu’il leur a enseignée et la générosité dont il fait montre à leur égard. Les chasseurs sacrifient des trophées inutilisables de quelque autre manière que ce soit. En outre, ils tirent en direction du ciel des flèches gravées du symbole de Solonor, histoire de crever le firmament et de permettre aux enseignements du Grand Archer de rayonner sur le monde (on ne tire jamais ses traits dans une direction susceptible de blesser quelqu’un, mais bien à la verticale). Lors de chaque Rencontre des boucliers, que le Beau Peuple qualifie de jour de paix de Corellon, les disciples de Solonor se rassemblent pour se livrer à de grands concours de tir à l’arc. Selon les légendes, le gagnant de telles épreuves reçoit alors la bénédiction de l’œil Perçant. De nombreux prêtres et druides se multiclassent en archers-mages ou rôdeurs.
Symbole: femme drow aux longs cheveux, armée d'une épée bâtarde et dansant devant une lune pleine Plan natif : Arvandor (ainsi que les Puits démoniaques) Alignement : Chaotique bon Attributions : chants, beauté, danse, maniement de l'épée, chasse, clair de lune Adorateurs : drow d'alignement bon, chasseurs, elfes de la surface Alignement des prêtres : CB, CN, NB Domaines : Bien, Chaos, Charme, Drows, Elfes, Lune, Portails Arme de prédiction : l'Épée Lunaire (épée bâtarde)
La divinité tutélaire des drows d’alignement bon et des membres de cette race désirant vivre en paix sur les Royaumes du Dessus, Eilistraée (ilisse-tré-ée) est une déesse mélancolique et cyclothymique. Le Mal que commettent la plupart des drows la met hors d’elle, mais elle trouve un réconfort dans l’idée que quelques-uns ont pu s’extraire de la toile de la Reine des Araignées. Eilistraée est une fervente partisane de l’amour et de la beauté, mais elle n’en hésite pas moins à prendre les armes contre ceux qui voudraient nuire à ses fidèles. Elle a l’apparence d’une femme drow nue, à la peau scintillante. Elle est grande et ses cheveux brillants comme de l’argent tombent en volute jusqu’à ses chevilles.
L'Église d'Eilistraée est peu connue et mal comprise des habitants de la surface. Rares sont ceux qui prêtent foi aux rumeurs de drows d'alignement bon remontant de l'Outreterre. Pour les autres, à l'exception des elfes, l'existence d'une divinité soutenant ces hypothétiques drows n'est tout simplement pas envisageable, aussi ignorent-ils ces rumeurs, les jugeant futiles au mieux, ou le fait de maraudeurs drows maléfiques au pire. La plupart des elfes ignorent ces rumeurs, car elles vont à l'encontre du cœur des croyances de leur culture : leur dogme leur apprend que la Guerre de la couronne a été provoquée par la malfaisance sans limite des drows ancestraux. Ce n'est qu'au sein de groupes de même affinité et des mêmes régions que cette croyance a commencé à être reconnue pour l'espoir qu'elle incarne. En particulier, les Ménestrels ont secrètement entrepris de soutenir l'Église de la Vierge Noire et de travailler à faire venir le jour où elle sera pleinement reconnue sur tout Faerûn.
Les prêtres de la Vierge Noire prient la nuit pour obtenir leurs sorts, après le lever de la lune, en les chantant dès que c'est possible. Leurs rituels prennent la forme d'une chasse, suivie d'un festin, de danses dans le plus simple appareil et d'un Cercle de Chant. Ce dernier se tient généralement de nuit, dans une clairière au cœur d'une forêt et à la lumière de la lune. Les fidèles s'assoient en cercle et dansent chacun leur tour, en menant le chant. Les adorateurs d'Eilistraée tentent de se décharger de toutes les émotions accumulées dans la journée par un cantique. C'est un moment très personnel, au cours duquel ils chantent, souvent en se passant de paroles, et qui se déroule en privé. Les prêtres de la Vierge Noire disposant de l'argent nécessaire sont supposés engager tous les troubadours et bardes originaux qu'ils rencontrent pour qu'ils leur chantent une ou deux chansons. Les laïques sont encouragés à faire de même, mais n'y sont pas obligés.
L'Église d'Eilistraée respecte un certain nombre de jours sacrés. La Danse de l'Épée est un rituel qui consiste à se battre au premier sang puis à invoquer les faveurs d'Eilistraée, et qui permet à la lame utilisée de résister aux coups et à la rouille pendant les trois mois qui suivent. La Grande chasse est célébrée au moins une fois par saison. Elle prend la forme d'une chasse nocturne à la poursuite d'un fauve ou d'un monstre dangereux, menée par des prêtres d'Eilistraée. La tradition veut que les chasseurs puissent manier n'importe quelle lame de leur choix et porter n'importe quelle armure, à l'exception des prêtres, qui doivent aller nus et n'utiliser qu'une seule épée. Si la proie est tuée, les célébrants chantent des prières et forment un cercle de danse dédié à leur divinité. Au moins une fois par an, les prêtres d’Eilistraée participent à une Course. Ceux qui ne sont pas drows se noircissent le teint grâce à des huiles et des colorants naturels et tous, drow ou pas, font bouillir un mélange d'herbes et de baies qui donne à leur cheveux une couleur argentée. Ils vont alors de par le monde de la surface, en faisant confiance à leur musique, leurs manières amicales et, éventuellement, leur talent d'escrimeurs, pour éviter d'être abattus à vue. Ils vont là où personne ne les connaît, mettant un point d'honneur à visiter les communautés elfes, et à leur apporter gibier, soutien et entraide. Ils désirent apprendre de nouvelles chansons, de nouveaux airs et de nouvelles passes d'armes, et ne cherchent pas à prêcher leur foi ou à accroître leur renom personnel. À la fin de leur vie, les prêtres de la Vierge Noire qui ne sont pas morts au cours d'une bataille peuvent entreprendre leur plus grand rituel, la Dernière danse. Se faisant vieux, ils entendent Eilistraée chanter pour eux pendant leur sommeil, qui les invite à la rejoindre. Quand la chanson devient trop forte, ils s'en vont, nus sous la lumière de la lune et dansent, sans qu'on les revoie jamais. Ceux qui ont pu observer cette danse disent que la divinité apparaît au-dessus du danseur et chante en chœur avec lui, et qu'alors le prêtre semble danser de plus en plus facilement, comme si le poids des ans disparaissait. Sa chevelure acquiert la même lueur que celle de la Vierge Noire et il devient de plus en plus translucide au fur et à mesure que la danse se poursuit. À la fin, il ne reste de lui plus qu'une lueur, et deux voix -celle de la déesse et celle de son prêtre- mêlées dans une chanson tendre et mélancolique.
Les prêtres d'Eilistraée se multiclassent souvent en guerriers, en bardes, en rôdeurs ou en lames dansantes
Histoire/relations.
Fille de Corellon Larethian et de Araushnee (qui deviendra Lolth) et sœur de Vhaeraun, Eilistraée fut bannie en compagnie des autres divinités drows pour sa participation (involontaire) à la guerre contre la Seldarine. Bien qu'absoute de tout crime, elle insista pour être châtiée alors que son père voulait l'épargner, car elle savait que les.drows auraient besoin d'une lueur de bienveillance à leur portée. Ses alliés sont les membres de la Seldarine, Mystra, Séluné et les autres divinités bienveillantes des races de l'Outreterre. Ses adversaires sont toutes les divinités malveillantes de l'Outreterre et tout particulièrement les autres divinités du panthéon drow.
Dogme.
Soyez toujours bon, sauf lors d'un combat contre le mal. Encouragez l'éclosion de moments de joie et de bonheur partout où vous vous trouvez.. Apprenez et enseignez de nouveaux chants, de nouvelles danses et la danse fluide de la maîtrise de l'épée. Liez-vous d'amitié avec les étrangers, recueillez ceux qui n'ont plus de foyer et nourrissez les affamés. À la grossièreté, répondez par la gentillesse. À la violence, répondez par une violence rapide, afin que ceux qui l'ont provoquée la subissent aussitôt. Aidez les drows dans le besoin et donnez-leur le message de la dame : « une place légitime vous attend dans les Royaumes de la Surface, dans les terres de la Grande Lumière. Venez en paix et vivez à nouveau sous le soleil, là où poussent les arbres et les fleurs ».
Clergé et temples.
À tous les endroits et à chaque moment où c'est possible, les adorateurs d'Eilistraée encouragent les drows à retourner à la surface. Ils s'emploient à forger une nouvelle harmonie entre les peuples de la surface et les drows, et à rétablir ces derniers en tant qu'habitants de plein droit et non malveillants de Faerùn. Ils participent au développement de la beauté, de la musique, de la fabrication d'instruments de musique et du chant ; ils assistent les chasseurs et la chasse ; ils aident leurs prochains par charité chaque fois qu'ils en voient l'occasion. Les prêtres doivent être doués pour la chasse et savoir jouer d'au moins l'un des instruments préférés de la Vierge Noire (le cors, la flûte et la harpe). Ils doivent êtres de bons chanteurs et des danseurs alliant vigueur et grâce. Ils sont constamment à la recherche de nouvelles chansons et de connaissances musicales inédites, et s'entraînent au maniement de l'épée dès qu'ils le peuvent.
Les temples de la Vierge Noire sont situés au seuil de sombres cavernes ou au cœur de profondes forêts du monde de la surface, où ses prêtres peuvent nuitamment s'aventurer au dehors et braver la lumière de la lune. Il est rare que le clergé d'Eilistraée fonde un temple sous la surface. La Vierge Noire penche pour des sites naturels vierges et nécessitant peu de fortifications. Ces lieux de culte sont conçus d'une façon similaire à ceux de la Seldarine. Un temple comprend généralement une clairière où danser, un point de vue dégagé sur la lune et un endroit à l'abri de la lumière du soleil (souvent un tunnel d'accès à l'Outreterre). D'autres éléments courants sont une épaisse voûte de feuillages, un ruisseau d'eau douce et vive, une forge ou une veine de fer ou d'un autre métal dont on puisse fabriquer des épées. Cependant, tout ce qu'il faut vraiment pour faire un simple sanctuaire d'Eilistraee se limite à une clairière éclairée par la lune et un air, réel ou imaginé, qui donne envie de danser.
Les prêtres d'Eilistraée portent leurs cheveux longs et s'habillent de façon pratique en fonction de ce qu'ils font. Pour les rituels, ils préfèrent porter le moins de vêtements possible. Le reste du temps, ils portent des vêtements de cuir pour chasser, des tabliers pour cuisiner et, plus rarement, une armure lorsqu'ils s'attendent à se battre. Lorsqu'ils se détendent, ils aiment les tenues diaphanes et argentées. La plupart des prêtres préfèrent les symboles sacrés en argent, qu'ils portent souvent en épingles ou autour du cou, suspendus à une délicate chaîne d'argent ou de mithral.
L'Église d'Eilistraée n'a pas vraiment de hiérarchie formellement établie. Les congrégations se réunissent en petits groupes indépendants dans les profondes forêts de Faerûn. Il y a pourtant une personne qui est reconnue comme grand prêtre de la foi : Qilué Veladorn, Élue d'Eilistraée, Élue de Mystra et l'une des Sept Soeurs. L'autorité de Qilué est subtile, ses paroles étant considérées par les membres de sa foi comme les conseils d'une sage sœur aînée.