Historique des armes à feu en Ménolpée

Section consacrée au background officiel de l'univers de Solarune : La Melnopée.
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Battlehammer
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Historique des armes à feu en Ménolpée

La poudre noire, ou "poudre fumigène" est une invention connue depuis des siècles sur le continent oriental de Kara-Tur, qui l'utilisait essentiellement pour des fusées, pétards et autres feu d'artifices. Dans le reste des royaumes, le secret de sa fabrication est essentiellement gardé par les adeptes de Gond. Peu de nations cherchèrent à développer cette poudre dont l'histoire aura noté la présence à Thay qui avait conçu d'immenses canons de sièges dont l'imprécision n'égalait que l'absurde quantité de poudre requise pour les faire fonctionner. C'est en 1358, lors du Temps des Troubles, que le Seigneur des Merveilles dans son Avatar, enseigna à ses adeptes de Lantan comment fabriquer cette poudre en comment fabriquer de premières armes dignes de cette substance. Même si la recette originelle de la poudre reste jalousement gardée par le culte de Gond, divers alchimistes ont découvert des substituts tout à fait honorables, quoi que relativement moins efficace.

La Ménolpée s'étant ouverte au monde peu après le Temps des Troubles, il ne fallut que quelques décennies pour que les Lantanais et autres Gondiens tentent d'introduire cette précieuse substance (ainsi que les armes allant avec). Sans grande surprise, le Conseil des Eminarques en interdit aussitôt l'usage et les barils de poudre osant passer par les douanes Solarii sont depuis systématiquement confisqués et saisis. Les premiers canons à poudre furent importés par les corsaires de Galus, via la contrebande. La poudre commença à apparaitre plus concrètement du coté des nains qui apprécièrent son usage pour les mines et ne tardèrent point à se lancer dans la production de canons que les Corsaires de Galus se firent un plaisir d'acheter pour finir d'équiper leurs navires. De son coté, Solarune préféra équiper son seul navire de guerre de puissantes armes magiques.

Les marchands d'At'Ar Telas gardèrent une distance prudente avec la poudre et les armes à feu : à l'époque, ils soutenaient commercialement Antalya qui menait un siège contre le fortin d'Ascavalon (ce qui revenait à être indirectement en guerre contre Solarune). Hors, si Solarune "tolérait" la neutralité économique d'At'Ar Telas tant qu'ils se contentaient de fournir des esclaves et de la nourriture à l'Armée Noire, le Conseil des Eminarques n'aurait certainement pas toléré que des substances explosives et autres canons soient fournis au nord. Ainsi, le sultan Razad très justement surnommé "le Prudent" évita une guerre avec Solarune en imposant de sévères restrictions à ses marchands sur le commerce d'armes : la règle tacite est que tant qu'il s'agit d'équiper des gens du désert ou quelques voyageurs et autres aventuriers de passage, cela reste tolérable. En revanche, tout commerce susceptible de bouleverser un quelconque équilibre des forces militaires en Ménolpée est banni : hors, une substance interdite par le Conseil des Eminarques ne peut qu'entrer dans cette catégorie... Ainsi, la poudre noire n'est à At'Ar Telas qu'un privilège de quelques rares marchands et les armes à feu servent davantage d'objets d'art ou de collection qu'autre chose.

Vers l'an 1425, un artificier de Lantan nommé Arnold vint tenter de faire affaire en Ménolpée. Il se fit évidement recaler du coté de Solarune, mais fut accueillit à bras ouverts à Port Galus. Le Conseil Corsaire ne le laissa toutefois pas ouvrir un magasin, exigeant plutôt qu'il travaille exclusivement pour équiper les Corsaires. Evidement, les marins le désirant étaient tenues de se payer eux mêmes leur arme, ce qui représente tout de même un budget entre l'achat, les munitions et l'entretien. Ainsi, cinq ans plus tard, Arnold commença à peiner pour trouver des clients parmi les corsaires. Lassé de démarcher des marins ne ce décidant pas à faire cet achat, il fini par forcer la main au Conseil Corsaire pour qu'ils le laissent se écouler ses invendus au marché local dès le début de l'année 1431.

Du coté de Solarune, la poudre a malgré tout fait son petit bonhomme de chemin : la famille Lajaretière anticipa et obtint du Conseil des Eminarques le droit d'étudier cette matière et d'apprendre à concevoir des prototypes d'armes l'utilisant, notamment des canons destinés aux navires. Ils peaufinèrent et améliorèrent leur savoir dans l'ombre, avec la participation plus ou moins active des technomanciens et de divers adeptes de Gond. Evidement, les Lajaretière n'ont pas choisi d'étudier les canons de marine par hasard : un sort offensif lancé par un mage moyen peine à dépasser trois cent mètres de portée... Hors, un canon peut projeter un boulet à près d'un kilomètre ET les nordistes n'ont jamais caché leur intention de se constituer une flotte un jour... Nul besoin de grands calculs pour comprendre que la marine Solarii serait un jour confrontée à de sérieux problèmes et que Solarune devrait non seulement se doter de nouveaux navires, mais bel et bien armés de canons. En 1400, les Eminarques finirent par accepter que les navires Solarii le désirant soient équipés d'un nombre réduit de canons, afin de se protéger. Finalement, ce ne fut pas le nord mais les Minotaures du sud et leurs esclaves humains qui forcèrent les Eminarques à revoir leur copie : en 1428, le Conseil accepta d'agrandir la flotte militaire Solarii et de doter cette dernière de canons.

Du coté de la garde Solarii, cela grince des dents depuis longtemps entre les gradés et le Palais. En effet, les officiers ne diraient pas non à une légalisation des armes à feu, estimant que Solarune aurait tout à y gagner, sachant que les Technomanciens et divers artisans n'attendent que cela pour pousser la recherche dans ce sens... Si les aventuriers et quelques chasseurs de gros gibier seraient les premiers concernés, la gradés savent que l'étape suivante serait l'obtention d'escouades de fusiliers pour l'armée. Hors, vers le milieu de l'année 1431, les troupes Solariis se sont retrouvées confrontées à des hommes lézards munies de suffisamment d'armes à feu pour former de petites escouades de fusiliers : aussitôt, il fut demandé aux mages de l'Eminarchie de trouver des "solutions"... Ou de laisser la garde riposter à "armes égales".
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